J’ai beaucoup parlé depuis ma grossesse du pourquoi je prenais un congé parental, de comment je le vivais…mais qu’en est-il du moment où ça s’arrête ?

J’ai beaucoup parlé depuis ma grossesse du pourquoi je prenais un congé parental, de comment je le vivais…mais qu’en est-il du moment où ça s’arrête ?
A l’approche de l’annonce à notre fils de 3 ans et 2 mois à ce moment-là, je savais qu’il était tout à fait apte à comprendre ce qui arrivait, mais je savais aussi qu’il allait poser 10.000 questions auxquelles je ne saurais pas forcément comment répondre. Alors j’ai appelé les livres à la rescousse.
Nous avons eu le bonheur d’avoir confirmation du sexe de ptitdeuz vendredi dernier et je vous l’annonce dans cet article. Néanmoins je tiens avant à revenir sur ce sujet qui devient une affaire d’état pour beaucoup lorsqu’il s’agit d’un deuxième enfant.
Quoi qu’on en dise, les mensonges et omissions sont courantes dans la parentalité, des plus petits banals aux plus cocasses 🙂 Alors on se marre, on juge pas et on partage les siens.
Avoir des principes, des idéaux, c’est bien beau et ça demande souvent un peu de taff à mettre en place déjà au sein de la famille, mais comment faire lorsque les autres flinguent tes efforts à la première occasion ?
Encore une fois, je lance un appel…à votre vécu, à vos idées. Fiston, à 2 ans et demi, est dans une période entre-deux et sur certains points je voudrais l’aider à grandir et à devenir plus autonome mais je ne sais pas trop comment m’y prendre. En vue du déménagement, ce serait pourtant l’occasion de revoir quelques points pratiques.
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Fiston étant né en février 2016, il a actuellement 2 ans et demi donc il pouvait légitimement prétendre à une place à l’école au mois de septembre, du moins dans notre ville. Pourtant, nous avons décidé de le faire rester en crèche familiale encore un an.
Ce week-end, toute la famille s’est réuni pour un événement. Il y avait toutes les générations. Et une remarque prononcée plusieurs fois par les « anciennes » (80 et quelques…) de la famille m’a marqué. C’était du genre « non mais quand il est dans sa piscine il est sage et on est tranquilles »; « oh mais allez lui montrer ce cheval qu’on soit tranquilles »; « bon quand il sera couché on sera tranquilles »; « non laisse maman tranquille et joue tout seul ». Franchement, est-ce que j’ai tant voulu cet enfant pour ensuite rechercher la tranquillité à tout prix ???
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« Putain »; « saloperie de chauffard »; « dégage la grosse » (à une dame un peu forte sur la plage. J’étais rouge écrevisse)… Autant de mots pas très délicats que mon fils a déjà prononcé à 2 ans et 4 mois. Evidemment, il n’est pas un cas isolé. Si les enfants sont déjà des perroquets avec les mots classiques, ils s’en donnent encore plus à cœur joie quand il s’agit de mots défendus.
Au départ, je voyais cela comme l’expression du petit être qui se développait en moi…Et puis j’ai compris que c’était plus que ça, que c’était ma vie entière qui dépendait de cette phrase et que ça ne s’arrêterait jamais…
J’ai été bercé par le dessin animé « Il était une fois…la vie ». Et dès que j’ai su que j’étais enceinte j’imaginais des petits bonshommes qui travaillaient comme dans un chantier avec les cellules, les hormones, les neurones...Je me disais qu’il y avait un chantier en moi et que notre éducation serait la suite de ce chantier. Qu’il y aurait toujours un travail à faire, un élément à améliorer, une voie à montrer, une vis à bien placer pour le rendre heureux. Chaque semaine, une application me montrait à quel taille de fruit il ressemblait…alors je l’appelait ma framboise, puis il se transformait en abricot…c’est ça aussi le cycle de la vie, un contrat passé (du moins quand le bébé est voulu) entre notre corps et nous même. Nous devenons artisans, ouvriers, maçons, mécaniciennes…
Avec la dépression post partum, j’ai commencé à me nommer Maman en Chantier, car je me rends compte qu’avec l’arrivée de chou-bébé, c’est moi qui suit le plus en équilibre sur un échafaudage. C’est lui qui bosse pour que je grandisse, pour que je devienne meilleur et plus heureuse. Nous aussi travaillons pour lui mais pour le moment, à un niveau plus physique que psychologique. C’est un petit ouvrier de ma vie, et je travaille aussi en étroite collaboration avec mes proches, la psychologue, vous… Car oui, vous aussi m’avez aidé, surtout celles avec qui j’ai noué des liens étroits. Petit à petit, les neurones reprennent leur place, aidées par les médicaments. Mais le chantier ne sera jamais achevé je le sais…Jusqu’à ma mort je voudrai bâtir encore et encore pour ma famille, pour construire un monde plus doux pour eux. Ce soir je voyait le film « Inception » et je voyait toutes ces constructions…C’est cela que nous faisons tous au quotidien. Un jeu, une construction. Nous assemblons les pièces de notre vie (travail, manger, dormir, jouer, se faire plaisir..) dans ce monde peut-être pas si réel que ça. Alors j’espère que nous ferons le plus beau des interminables chantiers le plus sereinement.
Maman en Chantier