Publié dans Vie de maman en construction

Émerger de 2 ans et demi de congé parental

J’ai beaucoup parlé depuis ma grossesse du pourquoi je prenais un congé parental, de comment je le vivais…mais qu’en est-il du moment où ça s’arrête ?

Allez Sonia ! Wake up 😁

Pourquoi le congé parental ?

Dans un sujet comme ça je me dois de rappeler le pourquoi du comment. Pour fiston je n’avais pris que 1 mois de congé parental après le congé maternité par pure raison financière.

Pour le deuxième je savais depuis bien longtemps que je prendrais un long congé parental…notamment car je savais que cet enfant serait le dernier et je voulais en profiter un max. Pendant des années (bien avant d’avoir mes enfants) j’ai économisé chaque mois dans cet optique. Et voilà, deux ans de congé parental où il a quand même bien fallu se serrer la ceinture. Ensuite un départ de mon ancien boulot vu qu’on a déménagé entre temps…je vous parlerai plus tard de là où j’en suis depuis mais pour le moment ce n’est pas le sujet.

Mon vécu du congé parental

Déjà il a quasiment commencé avec le confinement…alors certes il n’était pas prévu que je fasse la fiesta avec les copines pendant tout mon congé parental, mais pas non plus que je me retrouve assignée à résidence avec deux enfants du coup, dont le grand qui vivait très mal les choses. Mais bon c’est ainsi. La première année a été finalement plutôt douce, même si le H24 avec mes enfants me pesait parfois.

Ensuite Ptitdeuz a grandi…et même si je ne vais pas partir dans les détails vous pouvez aisément imaginer le quotidien. J’ai été heureuse de voir toutes ses premières fois, de l’accompagner…je pensais que la halte garderie me permettrait parfois de souffler pour encore mieux m’en occuper. Non, finalement ne bossant pas je n’avais droit qu’à quelques heures par-ci par-là. Et l’enfant grandissait, toujours plus demandeur d’attention, son frère aussi, et mon chéri étant bien présent quand il était là mais bossant pas mal et me laissant donc la majorité du temps avec eux, notamment le soir. Rien d’incroyable me direz vous évidemment. Chacun gère comme il veut/peut, mais personnellement, à force j’ai commencé à trouver ça vraiment usant… Je rappelle que j’ai vécu une forte dépression post partum pour fiston, alors j’aurais préféré ne pas pousser trop mentalement pour Ptitdeuz je n’ai pas eu le choix.

Le bruit incessant, ne jamais être seule, devoir combler les besoins de tout le monde, notamment aussi du papa quand il rentre, sans pause (les siestes étant très rares à certaines périodes pour Ptitdeuz). À force j’ai eu l’impression de ne faire que les mêmes choses, inlassablement. Sans compter que personne dans mon entourage n’était ou n’a été dans la même situation donc je me sentais « larguée » quelque part…

Au début quand je les laissais à mes parents (oui parce qu’on a cette chance de temps en temps), quelques heures sans eux me permettaient de me reposer. Plus maintenant. La coupe est « pleine » si j’ose dire. Je garderai un beau souvenir et une fierté d’avoir pu accompagner Ptitdeuz avant l’école mais je suis aussi contente de le voir prendre le chemin de la maternelle. On ne réagit pas toutes pareilles, certaines sont contentes déjà de reprendre le boulot aux 3 mois de bébé c’est ainsi nous sommes toutes différentes, pas de « battle » de la meilleure mère à revendiquer 😉.

Et sur le plan pro ?

Cet effet « tunnel » de devoir gérer les enfants tout le temps, répondre à tous leurs besoins tout le temps quasi sans pause et avec des journées toujours similaires m’a donné l’impression d’être dans un autre monde, m’a laissé « hagarde ». Il y a encore peu j’avais du mal à me dire que j’aurais les compétences de faire autre chose que m’occuper de mes enfants, sans parler de la peut que les recruteurs se fassent la même réflexion.

Ce qui en ressort actuellement c’est que je tente de retrouver de la confiance dans mes capacités, moi qui a pu avancer de 30 pages dans mon futur roman en 2 ans alors qu’avant j’écrivais sans cesse… Moi qui ai besoin d’avoir l’esprit un minimum disponible pour écrire, élaborer, créer. D’ailleurs vous l’avez vu au (faible) nombre de publications sur ce blog, où l’écriture demande davantage de concentration que sur Instagram.

A l’inverse tout cela a nourri ma soif de découvertes, d’écriture, de lecture, de formation. J’ai 10.000 envies, des idées de partout et surtout le congé parental m’a fait gagner en maturité. Il m’a permis de développer ma patience, ma créativité…et mon sens de l’adaptation (si t’as l’impression de lire une lettre de motiv c’est normal 😉).

Et surtout le congé parental m’a rendue sûre d’une chose…être épanouie aide énormément à élever les enfants dans l’assurance, la sécurité. Reprendre une vie professionnelle même partielle dans ce que j’aime, mon métier de base (journalisme) va m’apporter ce complément que la famille ne peut pas me donner. C’est une boucle…cet apprentissage, cette curiosité satisfaite que j’aurai , me permettra de les nourrir d’envie d’apprendre, de voyager, de découvrir.

Je suis intimement convaincue qu’on peut s’épanouir pleinement en étant maman au foyer et bordel ce que c’est un métier difficile…mais pas moi. Je sais que j’ai aussi besoin d’autre chose et ce quelque chose je vais bientôt le trouver ❤️.

Qui a pris un congé parental ici ? Comment avez vous vécu « l’après » ?

Maman toujours en chantier

15 commentaires sur « Émerger de 2 ans et demi de congé parental »

  1. Tu imagines bien combien je sais comme un congé parental peut finir par être oppressant… reprendre une vie pro n’est pas évident après tant de temps mais c’est stimulant. Il m’a fallu beaucoup d’introspection, des choix et des arbitrages, et beaucoup de temps mais j’ai trouvé l’équilibre et la solution qui me convient et je te souhaite la même chose, au plus vite!

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    1. Merci beaucoup ! Oui autant je sais que certaines s’y épanouissent sans soucis, autant c’est pas (plus) mon cas. J’ai ce besoin de faire autre chose pour moi, juste pour moi. Et de revenir sur les projets que j’avais laissé en stand by. Merci beaucoup ! ❤️

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  2. Je n’ai jamais eu envie de prendre un congé parental, mais la vie a fait que j’ai fait une pause bien plus longue que prévue… Je savais que ça n’était pas pour moi. Je l’ai fait car je ne voyais pas d’alternatives possibles, mais ça a été tellement dur. Pourtant il y avait l’école, la crèche. Mais c’était quand même tout pour les enfants… Et je m’y suis noyée plus qu’autre chose. Je te souhaite le meilleur pour la suite ❤

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    1. C’est exactement ça…à être H24 à ne combler que leurs besoins, si ce n’est pas totalement pour nous à la base, on a l’impression de s’y perdre. Alors quand c’est encore moins « choisi » que dans mon cas je ne peux qu’imaginer 😢. Perso je pense que même pour mes enfants le fait de retrouver mes rêves leur sera bénéfique…pour profiter avec eux plus sereinement 💗

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  3. En ce qui me concerne je préférais rester chez moi avec mes 5 enfants plutôt qu’aller travailler, mais bon c’est moi hein. Et le jour où il a fallu, pour raisons financières, j’avais l’impression de les négliger, je le vivais mal. Je voulais être là à leur sortie d’école. Bonne continuation

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