Publié dans Grossesse, Vie de maman en construction

Quand l’arrivée imminente de bébé fait peur

Tu la vois la nana qui se la raconte quasiment 8 mois à dire qu’elle est hyper sereine et qu’elle a jamais été aussi sûre d’elle ? Ben jusque-là c’était vrai. Et paf, arrive le jour où cette même nana se met à baliser grave :p.

Pour ceux qui me suivent sur Insta, vous avez du lire que cette semaine n’a pas été simple côté santé. En le disant je conçois que ça peut prêter à sourire presque parce ça a rien de fou mais j’ai eu une gastro de l’espace dont je suis d’ailleurs pas totalement remise, la fatigue est encore bien présente (faut dire qu’enceinte vous avez moins de choses à dispo pour vous soigner 😀 et il y avait déjà une bonne fatigue de base). Toujours est-il que j’ai eu des douleurs de folie au ventre et que j’ai bien failli débouler aux urgences. Mais une sage femme au tél m’a dit qu’il y avait tellement de gastros en ce moment qu’à moins que j’ai des contractions de folie, saignements, etc…je devais prendre mon mal en patience. J’ai donc passé des heures pliée en deux, dans les toilettes…et quand tout ça est passé je suis restée en mode loque totale, à dormir H24 pendant plusieurs jours. Et ça, pour la première fois, ça m’a fait appréhender la venue de bébé.

L’accouchement

Comme je l’ai souvent dit, mon premier accouchement s’est hyper bien passé mis à part que j’ai quand même cru crever à un moment vu les contractions atroces que je me tapais dans le dos depuis des heures. Sinon tout a été nickel donc j’ai toujours gardé en tête cette idée de confiance, et surtout mon cerveau a dû rester sur le sentiment final : l’arrivée de mon bébé, qui m’a tout fait oublier. Mais avec les douleurs horribles de cette gastro, j’ai flippé, je me suis dit mon dieu en souffrant comme ça et en étant fatiguée comme je le suis cette semaine, comment serai-je capable de mener l’accouchement à bien et surtout la suite…m’occuper de ce bébé. Alors depuis que je suis moins fatiguée cette idée s’éloigne un peu avec l’énergie qui revient, mais ça m’a un peu ébranlé alors que ça ne m’avait pas effleuré depuis le début.

Une nouvelle vie

Je le sais pour l’avoir déjà vécu…lors de l’accouchement tout change en 10 secondes. Même quand il dure des heures, finalement le monde est modifié en quelques parcelles de temps, c’est magnifique et violent à la fois…un instant vous êtes dans votre univers actuel, connu, auquel vous avez réussi à vous adapter tant bien que mal. L’instant d’après il est là et une nouvelle couleur s’impose sur votre monde, un schéma inédit. Sans parler de positif ou de négatif, la couleur change, c’est tout. Et le temps d’adaptation commence.

Seulement, quand fiston est né, c’était une page vide niveau parentalité. Là, on a un rythme bien ancré, un mode d’éducation auquel on tente de rester fidèles, et là l’équation va forcément s’en retrouver modifiée. Je me souviens des difficultés pour fiston et je me dis qu’à ça il faut ajouter un grand frère qu’on ne veut surtout pas délaisser, des réactions qu’on ne peut pas encore anticiper de sa part, le contexte est différent.

La puissance de l’amour

Je n’ai pas peur de moins aimer ce deuxième enfant, au contraire. Je l’aime déjà tellement…et justement c’est ce qui fait un peu peur finalement. Je me souviens de cette vague d’amour pour fiston qui m’a dépassé. Au point qu’à la sortie de la maternité j’étais choquée par ce coup de poing dans le cœur, car qui dit amour inconditionnel dit inquiétudes et émotions décuplées. Pour quelqu’un de sensible (trop) comme moi, il faut du temps pour s’habituer. J’aime profondément mon homme mais ça n’a rien à voir, cet amour là est totalement inexplicable. Et là, me dire que cette vague va probablement déferler à nouveau sachant que j’ai déjà un amour fou pour mon fils, donc s’additionner, c’est justement parce que je sais que c’est possible que je trouve ça flippant, fou. Inimaginable en fait pour le moment.

Ne vous inquiétez pas, tout va bien et je ne déprime pas, j’ai hâte qu’il arrive. Quelque part c’est peut-être même plutôt sain que je ressente ça, après tout ce n’est pas un petit événement…le deuxième et sûrement le dernier plus dingue de ma vie.

Maman en Chantier

7 commentaires sur « Quand l’arrivée imminente de bébé fait peur »

  1. Je me posées les mêmes questions lors de ma seconde et troisième grossesse. Pour la dernière j’avais tellement mal que je craignais l’après-césarienne programmée (où la rachi n’a pas marché mais passons parce que je l’ai bien vécu).

    Pour mon fils après les jumeaux, je me suis sentie encore une meilleure maman. Mes vieilles habitudes étaient là, mais j’avais maintenant un certain recul et donc j’avais encore plus confiance en moi.

    Les réactions des grands sont assez imprévisibles. Mais au bout d’un mois, en général la jalousie a disparu et les grands aiment se sentir grands justement. Lorsque je vois un de mes fils de 4 ans faire tout le temps des bisous à la petite soeur, lui dire qu’il sera toujours là pour la protéger, jouer avec son frère de 2 ans de moins que lui, je me dis que finalement tout s’est bien mieux passé que prévu.

    Mais ces questionnements, on les a toutes eus je crois 😉

    Aimé par 2 personnes

  2. Me voilà enfin rentrée chez moi après 1 mois en clinique. J’ai lu les articles précédents. Alors le grand moment approche et les questions fusent, normal. Une chose à retenir, l’amour ne se divise pas il se multiplie ! Tout se passera bien !

    Aimé par 1 personne

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