Je n’ai pas la prétention d’être une pro dans la gestion des problèmes conjugaux, loin de là…Mais je vois trop de gens se battre sur les questions d’éducation des enfants sans même tenter de calmer le jeu. Donc pour la méthode de Papa et Maman en Chantier, c’est ici.

Mettre de côté les ressentiments personnels
Contrairement à ce que beaucoup disent, ce ne sont pas avec les enfants qu’arrivent les divergences. Que ce soit sur l’éducation ou autre. Sauf qu’avant d’avoir des enfants, on a tendance à laisser couleur pas mal de petites choses. Et avec les enfants, la fatigue et le côté multifonctions que prend notre vie, tout ressort, agglutiné quelques part. Et là dessus je ne sais pas vraiment quoi vous conseiller, mais en tout cas les trucs hyper perso du couple genre « tu est tellement peu galant, tu as fait ci tu as fait ça… »ne doivent pas ressortir à ce moment en mode » la galanterie ça a jamais été ton for donc faut pas s’étonner que le petit soi pareil ». C’est un exemple mais ces réflexions peuvent prendre tant de formes et faire du mal à toute la famille.
Discuter (et pas devant les enfants)
L’arbitrage ne doit pas se faire devant les enfants ! Autant sur plein de trucs je pense que chacun doit faire comme il lui semble, mais là-dessus je suis assez peu flexible, parce que c’est quelque chose que j’ai trop connu. Mon père me permettant de faire un truc et ma mère lui hurlant d’arrêter derrière, ou l’inverse. Ils ne parlaient jamais, ne tentaient jamais de gérer sans me mettre dans la boucle, souvent même me demandant d’arbitrer le sujet et me mettant finalement à leur position.
Avant toute chose il est NORMAL que vous ayez chacun des idées différentes sur l’éducation d’un enfant. Vos propres éducations ont peut-être été différentes, voire opposées, et même en dehors de ça chacun se forge ses propres idées. Si vous n’êtes pas d’accord sur quelque chose que fait votre enfant et sur les reproches (ou encouragements) que fait l’autre parent, ravalez un temps votre colère/rancœur. Attendez ensuite de pouvoir parler seul avec votre compagnon/compagne et posez les choses. Pourquoi vous estimez qu’il serait mieux de faire autrement. Et pitié laissez l’autre aussi s’expliquer sur la façon dont il a agit, la colère ne doit pas faire oublier la compréhension. A vous alors de vous mettre d’accord sur la position à adopter la prochaine fois.
Faites des concessions
Sur l’ensemble de la vie de couple comme sur l’éducation des enfants, il faut forcément faire des concessions régulières, tout simplement parce que vous n’êtes pas des sosies pensant la même chose en tous points. Là où malheureusement ce point peut être délicat, c’est quand la personne en face n’est pas assez mature ou volontaire pour vous suivre sur ce point et là malheureusement mes anciennes relations (surtout une) m’ont bien appris qu’on ne change pas les gens trop butés.
En tout cas, en cas d’accord sur un point, tenez-le. Les enfants ont besoin de régularité on le sait, donc quand on part sur une règle d’or avec l’autre parent on s’y tiens et on ne vient pas saboter tout le travail quand il a le dos tourné (et je sais à quel point c’est dur, j’ai déjà dérogé moi-même à cette règle :p). Rappelez-vous que vous n’êtes pas infaillibles l’un comme l’autre. Ce que j’écris là c’est dans les grandes lignes, après la vie quotidienne reprend ses droits et ce n’est pas simple d’appliquer tout ça 24h/24.
Notre fonctionnement à nous
En premier lieu j’insiste sur le fait que ce n’est que ce qu’on fait nous et que chacun fait comme il le souhaite. Et j’ai la chance d’avoir un chéri qui accepte de beaucoup discuter, qui écoute et lit tout ce que je lui propose en matière d’éducation de fiston. Il s’est avalé le Laurence Pernoud et 2/3 livres sur l’enfant sans que je lui demande depuis 3 ans. Parce que ça l’intéresse. Parce que même avant la naissance on parlait des principes d’éducation et on tentait de se mettre d’accord dans le cas où on se retrouverait dans telle situation plus tard.
Soyons clairs nous avons eu une éducation bien différente. Enfants uniques pourtant tous les deux, je pense avoir été bien plus gâtée et mise sur un piédestal toute petite par mes parents. Ce qui n’empêche que je mets en place des règles fortes sur certains points. J’ai connu les claques, les fessées, lui aussi. Je me couchais déjà vers 22h à 3 ans et je dormais jusqu’à 10h et mes parents me faisaient faire plein de choses. Il faisait pour sa part très peu de choses avec ses parents mais se couchait tôt et ne regardait pas la télévision à table ni le journal TV avant 12 ans. Et sur nos idées de l’éducation ça donne (ce sont de petits exemples hein, des détails de vie quotidienne) :
Lui : pas de télévision pour fiston ou alors une fois par semaines quelques minutes, des yaourts à tous les repas, se coucher tôt et sortir tous les jours prendre l’air. Et no way pour la fessée et les hurlements à la maison.
Moi : Pareil pour la fessée et les hurlements. Lui comme moi avons trop entendu nos parents hurler sans cesse. Alors oui ça nous arrive mais hyper rarement. Je dis pas hein ça arrivera encore mais hors de question de baigner dans cette ambiance. Pour le coucher je suis moins stricte et quand il dépasse l’heure je ne stresse pas. Pareil si un jour il ne sort pas je ne me dis pas que ça en fera un zombie. Concernant les yaourts, si il n’en mange pas un jour je ne me dis pas que son corps va se déboîter dès le lendemain à cause d’un manque de calcium.
Donc on essaye au maximum de couper la poire en deux dans tout ce qu’on fait. Et quand par exemple Papa perturbe le repas de fiston avec des jeux, j’attends d’être seule avec Papa pour lui dire pourquoi je trouve mieux qu’on axe le repas sur la discussion. Et quand Papa trouve que je laisse trop regarder la TV à fiston, il vient me le dire également quand nous sommes seuls. Je ne dis pas que c’est parfait ni que ça marchera toujours mais pour le moment on arrive comme ça à agir d’un commun accord, d’une seule voie et à ne pas se contredire devant fiston, ce que je trouve primordial. Enfant, je me suis beaucoup servie des divergences de mes parents pour avoir ce que je voulais et c’était un cercle vicieux…ça leur a fait du mal et ça m’en a fait beaucoup aussi, de me sentir parfois sans repères.
Fiston trouvera malgré tout toujours le moyen de ressentir lequel de nous va le plus accepter telle ou telle chose mais en repensant à ma propre enfance, je pense qu’il faut au maximum lui montrer qu’on est d’accord en ce qui le concerne. Et puis il aura toujours les grands-parents pour tenter de nous faire céder sur des trucs 🙂
Allez, finissons sur une petite note d’humour et demandons nous si je serai toujours sereine sur ce point le jour où nous aurons deux terreurs qui courrons partout en se hurlant dessus ? :p To be continued…
Maman en Chantier
Bon article
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Je suis bien d’accord avec toi. Les enfants peuvent révéler certains conflits mais n’en sont pas la cause 🙂
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