Publié dans Vie de maman en construction

L’après dépression post-partum

Comme vous le savez (ou pas), j’ai vécu une dépression post-partum assez sévère l’année dernière. J’ai finalement repris le travail en août après 5 mois d’arrêt. Puis chômage, puis nouveau boulot (voir derniers articles), tout cela un peu contre l’avis de mon médecin. Parce que, vous vous en doutez, tout cela ne prend pas fin du jour au lendemain…

Seedling

Un long processus

Alors oui, au bout de quelques temps (et d’aides diverses, dont les médicaments), on se sent mieux physiquement. Le corps ne part pas à vau-l’eau toutes les 5 minutes, on ne passe plus 24h/24 dans son lit. Va pour le corps. Mais le mental ? Ben lui il a besoin d’un travail de reconstruction biennnnn plus long. Dans mon cas, ça passe surtout par des buts, des manières d’avancer. Comme je l’avais dit dans un article sur la dépression post-partum, c’est justement cette absence de but après bébé qui avait été un des déclencheurs.

Sauf que, clairement, en voulant aller mieux à tout pris, on fini parfois par prendre des mauvaises décisions et/ou se voiler la face. On veut tant aller mieux, stopper ces foutus médocs…qu’on le fait. Seul. Ouuuuh voilà la mauvaise idée. Parce que, mine de rien, il faut noter qu’au delà des problèmes qui ont amené à la dépression, ben cette maladie relève d’un processus chimique sur les neurones. Une surchauffe quoi. Donc même avec la meilleure volonté du monde, si tu dois replonger, tu replonge. Tu fais genre que non hein, mais tu replonge.

Bis repetita

Du coup en ayant stoppé les aides extérieures, et ben hop au moindre problème un peu important, ton corps se renferme, ton esprit fragilisé par ce que tu as vécu te hurle d’arrêter les conneries. Et tu n’y peux strictement rien. Sauf que là, le problème est encore plus complexe. Tu n’ose rien dire car ça voudrait revenir en plein dans ce que tu as déjà vécu, puis surtout tu as peur qu’on ne te prenne pas au sérieux (ce qui est le cas au final quand tu prends le risque d’évoquer la chose).

La stabilisation

Malgré les problèmes, malgré des moments de déprime, ce qui fonctionne le plus sur moi c’est encore et toujours d’avoir un but. Donc je me fixe des objectifs de vie, à moi, rien qu’à moi. Et même si ces buts ne dépendent pas que de moi, je mets mon énergie dans leur accomplissement tout en profitant à fond de mon petit garçon d’amour. De plus, il arrive à un âge moins fatiguant pour moi et surtout où les échanges sont plus claires, plus complexes.

Bref, tout ce laïus pour vous expliquer d’une part la raison de ma loooongue absence (plus de 5 mois quand même !!!) et surtout donner espoir à celles qui sont en plein dedans. Oui on s’en sort, mais la dpp reste une dépression. Avec ses hauts, ses bas, ses rechutes qu’il faut accepter, et surtout une fragilité accrue. Mais un jour elle s’éloigne, petit à petit, avec l’espoir d’un quotidien plus serein. Une vie toujours en chantier quoi 😉

Maman en Chantier

 

9 commentaires sur « L’après dépression post-partum »

  1. Merci pour ce témoignage ! Je n’y suis pas du tout confrontée (je n’ai pas d’enfants), mais je suis toujours impressionnée par le nombre de femmes qui passent par cette épreuve et la manière dont cette dépression est reçue par la société. Les souffrances des femmes sont souvent minimisée et si c’est une souffrance psychique c’est souvent méprisé. Cela me révolte au plus haut point, il faut une reconnaissance sociale claire de la dépression post-partum ! Bref, je stoppe mon militantisme et te félicite pour les avancées que tu as faites et le partage de cette épreuve qui ne manquera pas d’être un soutien pour les mamans qui passeront ici ! 🙂

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  2. Je suis ravie de te relire. J’espère que ça va mieux pour toi.
    Effectivement, la dépression est une maladie qui met du temps à se remettre et qui reste toujours là pas loin pour sévir de nouveau. Bon courage à toi

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  3. Je suis contente de te retrouver ici ! Je suis sure que le plus dur est passé si tu réussi à en témoigner avec autant de simplicité, je l’espère en tout cas. Bon courage, bises !

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