Il y a un an, il ne me restait que quelques jours avant de découvrir mon bébé, et avant de découvrir ce bidon tout mou. Pendant ma grossesse, je me sentais très à l’aise avec mon image. Pour une fois, mes kilos servaient à quelque chose, n’étaient pas soumis à réflexion. Pas que je sois énorme, mais j’ai un surpoids constant depuis l’adolescence.

Je me demandais naturellement combien de kilos j’allai prendre pendant ma grossesse, d’autant plus que tous les aliments sains m’écœuraient (je me souviens de cette ratatouille que j’ai juste reniflé avant de courir aux toilettes…) donc je mangeais ce que j’aimais, donc souvent bien gras.
Au final, j’ai été assez ravie de ne prendre « que » 12 kilos. Après l’accouchement, on m’a répété inlassablement « 9 mois pour perdre, comme la grossesse ». Oui, enfin tu sais pas comment ils vont se passer ces 9 mois…
J’ai perdu lentement, petit à petit, ça m’allait. Il faut dire que j’étais tout le temps debout à marcher car bébé ne s’endormait que comme ça, j’ai dû en faire des kilomètres. Malgré la fatigue, j’étais bien et j’arrivais à manger équilibré. Puis la dépression est arrivée…je me suis mise à stagner. Voire à reprendre…c’est un cercle vicieux. Quand j’ai un moment tranquille, je me repose et je dors. C’est mon premier besoin. Donc pas de sport, quand on sait qu’à certains moments même monter 3 marches me fatigue moralement et physiquement…
Et la nourriture…c’est encore la dernière manière de tenter de se faire plaisir. Certains jours, je n’ai tellement envie de rien que je me force à manger quelque chose que j’adore pour provoquer une petite source de plaisir. C’est vital mais c’est souvent peu sain.
Aujourd’hui, il me reste 5 kg de grossesse bien implantés et leur perte n’est pas pour demain. J’attends d’aller mieux. Sauf que ça aussi ça me déprime (je vous disais, ce fameux cercle vicieux !!!). Sachant que comme j’étais déjà en surpoids, il faudrait que je perde une dizaine de kilos.
Mais clairement je ne pense pas que perdre ces kilos doive être la préoccupation première. Ne pas se focaliser, être patiente. Bouger, bien manger, on sait toutes ce qu’il faut faire. Mais arriver à le mettre en place, c’est une autre histoire.
Maman en Chantier